C'est la première d'une série de réflexions sur la communication et la spiritualité à laquelle le père Peio Sánchez contribuera chaque mois.
« L’espérance surprend et ouvre des horizons, elle fait rêver l’inimaginable, et elle devient réalité » a déclaré le Pape François dans ses réflexions sur l’espérance en 2016.
Lors de la dernière réunion virtuelle du Conseil d’Administration de SIGNIS le 2 février dernier, le père Peio, Assistant Ecclésiastique de l’Association, a insisté sur le concept d’espérance et son importance. « Dieu nous invite à être des communicateurs d’histoires et des témoins d’espérance, nous devons savoir sortir de l’obscurité et encourager le monde avec des récits édifiants, des récits porteurs d’espérance ».
Nous vous invitons à lire sa réflexion intitulée « Inspirer l’espoir » où il développe ce thème. Il s’agit de la première d’une série de réflexions sur la communication et la spiritualité à laquelle le père Peio contribuera chaque mois.
Les raisons de désespérer ne manquent pas. Le point de rupture de l’avenir de la planète, l’abîme croissant des inégalités, la pauvreté facteur de crise migratoire, la prolifération des guerres, accélérant la violence sociale de la confrontation et obstruant les possibilités d’un avenir plus convivial. Il est probable que nous traversons tous, à un moment ou à un autre, des périodes sombres, teintées de fragilité et à risque. Le poids de la réalité fait pencher la balance. Dans la communication sociale, les nouvelles finissent par créer un état d’esprit qui n’est rien d’autre qu’un état d’âme. Même si ce n’est pas le cas de tous.
Grâce à la Bonne Nouvelle de Jésus, nous connaissons la dynamique du germe. La graine de moutarde, la petite perle précieuse, le minuscule groupe de compagnons, le grain de blé qui meurt. L’apparent, le sensible et le raisonnable peuvent avoir une couleur différente. Nous croyons que Dieu agit dans le caché, dans le minimal, dans la démesure. Un courant spirituel qui recycle les ombres pour reconstruire.
Le temps du Carême est une bonne occasion pour ne pas s’installer dans l’injustice et le péché. Ne pas s’habituer à respirer le mal et surmonter le penchant à l’obscurité. Un chemin dans le désert pour atteindre le jardin des promesses, équipé non seulement du repentir mais aussi d’un désir de lumière.
C’est à partir des jeunes et de ceux qui semblent perdus que cette germination se fait le plus naturellement. Les territoires de l’espérance sont les lieux cachés où Dieu agit. Ils sont là, cachés, mais animés par une force invisible et encourageante. Leurs habitants non seulement survivent, mais revivent comme s’ils portaient une promesse.
En tant que communicateurs, nous avons la mission de les rendre visibles, de mettre le mot dans le petit, de focaliser la caméra sur la croissance, d’installer le wifi pour reproduire le minuscule. De regarder les endroits où les cœurs apparaissent et s’illuminent.
La campagne de SIGNIS « Inspirer l’espoir » vise à partager des récits d’espérance qui inspirent et génèrent une transformation sociale à travers de nouvelles formes de communication. Nous vous encourageons à commencer le voyage à travers le Burundi, le Libéria, le Belize, le Mexique et la Tanzanie et à le répandre partout où nous campons. Nous vous invitons à mettre l’accent sur les pousses vertes, sur les braises incandescentes, sur les nouveaux-nés qui naissent à la vie.
P. Peio s’est inspiré, pour son discours devant la CdA, du dernier projet de SIGNIS « Inspirer l’espoir : une campagne pour faire entendre de nouvelles voix », qui fait connaître, par le biais de vidéos et d’articles, des récits d’espérance qui inspirent et génèrent des transformations sociales grâce à de nouvelles formes de communication. Cette série, lancée le 31 janvier 2024, nous emmène dans un voyage autour du monde à la rencontre des protagonistes et des projets développés avec le soutien de SIGNIS ces dernières années : centres de communication, stations de radio et autres, qui cherchent à donner du pouvoir aux jeunes, aux femmes et aux professionnels, en promouvant la paix, la réconciliation et la justice.